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Une petite mort

Je suis née deux fois, la première fois comme tout le monde en tant que bébé, la deuxième fois après de âpres découvertes sur ma raison d’être. Je voulus m’échapper de la complexité du monde à travers la mort, mais  il semblait bien que j’étais condamnée à exister. Dans mon pays on raconte que seulement les personnes ayant existé pleinement peuvent mourir, les petites jeunes comme moi on n’a pas le droit de se réduire à néant, même si le monde nous semble parfois bien dur à comprendre. Parfois le désir de mourir est très discret, il arrive impromptu, c’est alors la panique. Comme la mort est interdite il faut revenir sur ses pas, ce n’est pas facile revenir sur ses propres décisions, décortiquer ses pensées, comprendre le sens de ses sentiments. Autant le chemin vers la mort est lisse, celui qui mène vers la vie est boueux, je m’enfonçais en moi-même, comme une tortue. Une tortue n’existe pas réellement, les jeunes filles comme moi n’ont pas le droit de mourir ou de se transformer en tortue. La tortue n’a pas de prénom, ne connait pas son compagnon, ne sait pas qu’elle a une carapace fantastique, ne sait pas que les autres tortues ont des carapaces fantastiques, elle habite un univers fondamental inconnu et inexistant. Je ne suis pas une tortue, il fallait que je retourne à ma vie d’être humain.

Se rapprocher de la mort c’est un peu comme mourir, une partie fondatrice de mon âme a disparu et j’en ressens le vide. Je me souviens du regard que je portais au monde avant mon incident, mais je ne peux plus me fier à ma mémoire.



Vous penserez que je suis démotivée par la vie si je vous dis qu’après avoir écrit un des livres les plus reconnus en sociologie j’ai disparu en pleine cambrousse ? Je suis payée pour garder une ferme vide,  virer les adolescents alcoolisés de la parcelle et entretenir ma cabane. Je n’aime plus écrire, je ne sais même plus comment j’ai réussi à faire un livre ! Par contre je n’ai jamais trouvé la lecture aussi intéressante, aussi plaisante qu’une promenade au coucher du soleil dans ma ferme. Le monde me laisse perplexe et je n’oserai me prononcer sur quoi que ce soit. Cette deuxième vie est tellement étonnante.

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