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Mostrando entradas de enero, 2015

Soy luna

Por largos años me han querido por bella, porque mi luz es profunda como un océano y porque mi manto acoge los más misteriosos deseos. Pero jamás se preguntaron si esa imagen me acomodaba y he vivido con el corsé de sus percepciones sin jamás poder respirar. Más si soy un ser divino y ustedes simples mortales, no veo porque mi luz he de garantizarles. Y aunque al llegar el día me olviden, no los aborrezco, sino compadezco por su enorme incomprensión hacia mi naturaleza. No es mi belleza que me define, pero mi sabiduría y aunque me pudieran robar un beso no sabrían cosa alguna sobre las estrellas ni el universo. Ni mi luz es profunda, ni ilumino el océano, soy guía y farol de quien sabe escuchar el murmullo de las luciérnagas. Por último, si no juzgo a los que bajo mi manto exhiben sus más terribles secretos, no soy por eso cómplice, guardo los secretos humanos como los mitos y leyendas de otros dioses. Soy la luna, ni pura, ni misteriosa, ni bella, sino diosa y reina.

D'ici ou d'ailleurs

J'ai toujours aimé rester à l'écart, je n'ai jamais su trop bien me placer, je me plais autant sous la pluie qu'au soleil, je n'appartiens à aucun endroit et mes racines sont plutôt partout. Parfois je me demande si je n'ai pas tort d'être ainsi, si à force d'être encrée partout et nulle part je deviendrais un personnage fragmentée. Et souvent je me sens ainsi, complètement brisée, ce qui n'est pas mauvais, car ayant pris l'habitude de vivre comme ça je sais très bien me reconstruire depuis zéro, avec des colles de toute provenance. J'ai habité plusieurs mondes, j'ai aimé des univers différents, j'ai été présente aux banquets des dieux et aux fêtes des païens, on m'a menti et j'ai menti aussi, enfin j'en suis même arrivée au point de trouver ma vie insuportable. Etre qui je suis, toutes et aucune des femmes que je sais représenter. Etre celle qui le soir cherche simplement une main grande et forte qui la tienne, cell

Ecrire pour dire qu'il n'y a rien à écrire

Ces derniers temps je n'arrive pas à voir en moi, j'observe, en tant qu'enfant sage, mon entourage mais je n'en sors rien. Et pourtant il me semble qu'un univers se forme dans ma tête et enveloppe mon cœur. C’est comme si avec chaque pas je laissais le monde me pénétrer sans vouloir trop lui montrer ce que je pense de lui. A la fin je suis prise dans le piège et me voilà quasiment muette. Et les fois que, par accident, s’échappe, tel qu’un fil d’or, un souvenir, une pensée ou un sentiment, il termine dans les mains d’un inconnu qui ne m’a jamais vu passer. Il pourra dire sur moi ce que je suis incapable de voir, me dessinera par le simple timbre de ma voix, la longueur et la fermeté du fil. Et ce regard critique, quoique partiel m’est essentiel. Hélas, inutile d’attendre le retour de l’objet perdu. Mais si la création est bien fruit des impressions extérieures en soi, tel qu’un individu avec un regard et un sentir particulier ; et si je ne puis créer rien a

Espejos y miedos

Tengo miedo,  miedo de verme al espejo y de odiarme. Tengo miedo, de ese espejo que el relato de mi vida ha creado. Lo he creado yo,  el espejo y el relato. Y del otro lado, estás tú, estoy yo, y tú me quieres. Me quieres. Me obligas a verme para verte. Jamás había tenido que ver tanto el fondo. Y mi mayor miedo es sentirte irte,  que no soportes más  ese reflejo monstruoso,  de todas las cosas que debo enfrentar por nosotros.