Ir al contenido principal

La peur

Je ne me suis jamais inquiétée lors de prendre l'avion, il s'agit toujours plutôt d'une aventure. Il ne sert à rien d'avoir peur d'un engin aussi grand et aussi puissant lorsqu'on est à l'intérieur. 

Je me disais chaque fois qu'il n'y avait que deux options: j'arriverais chez moi ou pas du tout. Les deux cas étaient bons, car si je ne rentrais plus chez moi je me disais que je serais morte. Et une fois morte il n'y avait rien à craindre. Le problème serait pour les autres, mais je ne serais même pas là pour voir leur douleur. C'est égoïste, je le reconnais, mais lorsqu'il s'agit d'éviter d'avoir peur presque tout exercice mental est bon.

Mais j'étais naïve, je n'ai jamais pensé que cela pouvait arriver aux autres, aux personnes que j'aimais. C'était bien plus facile penser que ça pouvait m'arriver qu'à moi, comme ça je n'avais pas à craindre. J'aurais donné ma vie sept fois avant de voir quelqu'un disparaitre et de souffrir sa perte. J'ai vu, sans tout à fait comprendre, que certaines peurs surgissent plutôt du fait que l'on ne peut tolérer voir qui on aime se faire mal. Et que même lorsqu’on n’avait pas peur de nous faire mal, la souffrance chez l'autre nous blessait. 

Toute légèreté est impossible maintenant, le temps passe et ma conscience grandit. La peur de tout perdre est parfois insurmontable, elle saisit tout mon corps et me laisse voir à quel point je suis petite. Ce sont les autres qui sont énormes, ils ocupent toute la place de cet univers et de tout autre univers. 

Mais tout va bien, puisque j'ai tout imaginé, puisque je fais des cauchemars les yeux ouverts. J'ai tout absolument tout imaginé et pourtant je l'ai senti.


Comentarios

Entradas populares de este blog

Palabras

Palabras de enojo, De felicidad, Espontáneas, Nadie las toma en serio pero tú.  Por ser espontáneas creen que escapan a la reflexión. Pueden perdonarse, son ajenas a la voluntad. Creen que son meros reflejos, rezagos de nuestras emociones. Sólo tú sabes que son pensamientos inmaduros, mal formados, profundos y siempre voluntarios. Cada palabra tiene su peso, un valor y un poder.  Ninguna palabra puede ignorarse bajo pretexto que se dijo espontáneamente, eso me lo enseñaste tú.

Xocolatl

  Maman dit que quand j’étais vraiment tout petit je ne mangeais pas de chocolat et je buvais du lait. Ce n’est pas vrai. J’ai toujours mangé du chocolat, même quand j’étais minuscule. Le chocolat ne s’est pas toujours appelé ainsi, son vrai nom c’est XOCOLATL (prononcer shocolatl) et il vient d’un pays magique, le Mexique. On dit que le Xocolatl est un cadeau des dieux Aztèques, et quel cadeau ! Le vrai chocolat, celui qui fait du bien n’est pas trop sucré et n’a pas de lait, il est noir, très noir comme la terre mouillée. Il vient du cacaoyer, c’est un arbre.  Sur cet arbre poussent des cabosses. Dans ces cabosses se cachent des graines de cacao.  On les collecte, on les fermente, on les sèche et ont les torréfie pour faire du chocolat, eh oui… ce n’est pas facile, mais c’est tellement bon ! Je suis un enfant en chocolat, mais je ne fonds pas et on ne peut pas me manger. C’est mon petit secret.

La ceguera

El punto ciego soy yo, Ni espejos, ni retratos, La que veo no soy yo. Descubro una mujer, Recuerdo una niña, Me sorprendo. Esta soy yo, Cachos de mi, Qué vergüenza,  Tenerse tan cerca,  Habitar y ser este cuerpo,  Desconocerse, Qué pena,  Forzarse, Lastimarse,  Por ceguera.