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Manger du pain et de l'huile d'olive

Tout ce que j’aime manger ce sont les livres et mes parents qui me l’ont appris. Mon rapport avec l’art culinaire dépend de ce que mes auteurs préférés m’ont inculqué. Les petits déjeuners si maigres des miniers dans Germinal partagés de si bon cœur. La tartine de pain à l’huile d’olive de Jean Giono. Le thé et les biscuits d’Alice au pays des merveilles. Les lembas de Tolkien. Tout cela me semble si doux, si bon, le bonheur à la portée de tous.

C’est l’amour pour les aliments sans masques, la sensation brute de plénitude, la liberté des sens. C’est aussi avoir un palais authentique en dehors des normes sociales, en dehors des besoins superflus, la saveur de la terre, du sable, du vent et du soleil. L’amour des aliments qui demandent du travail pour être le plus naturels possible. Le temps que prend se préparer un maté, faire pousser du pain, tourner le beurre, des aliments qui demandent notre investissement et qui rendent l’âme tellement plus riche.

J’ai souvent voulu manger ce que mangeait Catherine Maheu, faire partie de leur vie. Avoir pour tout diner une soupe allongée d’eau et du pain ; cette nourriture les habitait, les rendait tellement impressionnants. Je voulais être impressionnante. Chaque morceau de pain coutait des heures de travail, toute lichette de beurre se dépensait aussitôt dans l’effort de la mine, chaque bouchée leur permettait de survivre. Toute cette précarité me rendait coupable, je voulais ressentir leur bonheur pour les petites choses, sentir la chance que j’avais de pouvoir manger autant de pain avec du beurre que je voulais.


Je me suis privée longtemps de nourriture, l’idée de manger m’absorbait entièrement, toute bouchée était une bouchée en trop et en même temps ce n’était jamais assez. Je n’ai jamais pu vivre ce que je pensais qu’ils sentaient, mais j’apprenais à aimer l’amertume, l’acidité, les textures de la nourriture sans chercher à la maquiller. J’avais atteint le point de survie quand j’ai commencé à obéir ma faim, j’ai laissé mes sens se faire plaisir, grandir de manière sauvage, sans faire attention aux normes culinaires. Mon palais est autodidacte, il aime les saveurs fortes, sauvages, il aime gambader entre les textures et les températures des plats. 

Manger reste un bonheur simple, mais qui demande des heures de préparation et d’amour pour nourrir le corps et l’âme.

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