Elle arrive toute essoufflée chez elle, la fenêtre est restée ouverte. Il a plu et ses livres sont juste en dessous. C’était toujours comme ça, ce à quoi elle tenait le plus finissait par s’abîmer. Il faut dire que si on voulait qu’ils restent indemnes il ne fallait pas les toucher ; et avoir des livres intouchables c’est ridicule. Elle ferme la fenêtre, plus par instinct que par nécessité car il ne risquait plus de pleuvoir. Le retard des bus, puis les rencontres faites dans la rue l’ont retenue et elle est arrivée à bout de souffle dans son appartement au sixième étage. Ses joues sont toutes rouges, ses cheveux noirs emmêlés et deux petites gouttes de sueur tombent de ses tempes. En observant la fenêtre entièrement ouverte elle se maudit, puis elle rigole. En fin de compte les livres étaient déjà abîmés, il fallait plutôt se dépêcher à les sécher. Quand Salima est chez elle un nouveau monde jaillit de ses mains. Elle enveloppe l’air avec un morceau d’Anoushka Shankar qui...
Sigo buscando el principio de mi historia.